Il y a quelques mois de cela, l'apparition du filament flexible sur le marché a constitué une petite révolution pour l'impression 3D à plastique fondu. Ses applications sont nombreuses et novatrices : impression de semelles, courroies, pneus, etc. Les objets produits peuvent être étirés, tordus, pliés, bref torturés, ils reprennent leurs formes originelles.
Au détour d'une impression dans notre atelier, nous nous sommes rendu compte qu'il était possible de dériver les propriétés des objets flexibles pour en faire... des objets modulables ! On vous en dit plus dans cet article.
Oui, il s'agit bien de la même pièce imprimée sur une imprimante 3D tout à fait classique !
Elle a été imprimée le plus simplement du monde (à une étape près...), avec du filament flexible standard. Étrange, non ? Comment est-ce possible ?
Le filament flexible produit des objets qui reprennent inlassablement leurs formes d'impression. Si notre objet lui ne reprend pas sa forme originelle c'est parce qu'il est traversé par un matériau malléable mais conservant la forme qu'on lui donne : une simple tige de fer !
C'est dès la conception du modèle (certes, on ne peut plus simple dans notre exemple) que cette combinaison de matériaux a été programmée. Le modèle comporte un sillon central sur toute la longueur de la pièce, à l'exception des extrémités.
Le fichier STL dans Cura
L'impression a été mis en pause au milieu du modèle, avant que le sillon ne soit fermé. Cela a permis l'ajout d'une tige métallique (diam 0.8mm) dans ce fameux sillon. Ensuite l'impression reprend et la tige de fer fait partie intégrante de l'objet.
Une fois l'impression terminée on obtient une pièce, malléable à souhait, pouvant prendre une infinité de formes. On peut parler d'un objet modulable.
Bien entendu il s'agit simplement d'un exemple basique, sorte de proof of concept. A vous de tirer partie de cette nouvelle possibilité et d'imaginer des objets encore jamais vus !
Le fameux sillon qui permet l'intégration de la tige métallique